ALBERT BONNEAU

Qui sommes-nous ?

Siège social :
175, rue de Bourgogne / 03000 Moulins – Allier
amis-albertbonneau@orange.fr
Notre association a été créée fin 2011 pour perpétuer le souvenir et l’œuvre d’Albert Bonneau, auteur prolifique, malheureusement aujourd’hui mal connu.
Elle est  présidée par sa fille Odile.

On en parle dans la presse !

Connaissez-vous la Fée Fulminette ? Non ? Oui ? Quelque soit la réponse, rendez-vous à Voussac le 24 mai prochain !

Les enfants de l'école primaire sont ravis de vous faire découvrir leur travail réalisé autour d'un personnage d'Albert Bonneau

LE TROISIEME TOME DE CATAMOUNT EST ARRIVE !

IL S’APPELAIT ALBERT

Odile Bonneau

En décembre 2018, Albert BONNEAU chez Albert LONDRES !

Qui de plus légitime qu’Odile, la fille d’Albert Bonneau, pour parler de son père ? C’est ce qu’elle a fait dans les locaux  de la Maison Albert-Londres à Vichy qui accueillait une exposition croisée sur nos 2 Albert Bourbonnais, en présence de Marie de Colombel et Jean-Claude Mairal.

Article paru dans le journal "La Montagne" daté du 11 décembre 2018

À travers la vie et l’œuvre d’Albert BONNEAU, cette association a pour vocation première de redonner vie à la grande littérature populaire dont il est manifestement l’un des derniers grands représentants. Avant l’apparition de la télévision, à l’époque où les médias n’existaient pas, la littérature populaire, lorsqu’elle était bien documentée, permettait à chacun de s’instruire tout en se distrayant, en rêvant et en faisant travailler son imagination à partir de faits ou de lieux bien réels.

Cette littérature, basée sur des mots simples qui la mettaient à la portée de toutes les catégories de lecteurs, leur ouvrait des horizons nouveaux. Le monde ne s’arrêtait plus à leur porte, à leur région à leur pays ou à leur époque… Tellement d’aventures inattendues et passionnantes à découvrir pouvaient se dérouler dans le vaste monde qui les entourait ! Il n’est pas étonnant qu’Albert BONNEAU ait eu autant de lecteurs enthousiasmés par les nombreuses aventures qu’il les emmenait vivre aux quatre coins du monde et à des périodes souvent bien différentes de celle à laquelle il vivait.

S’il faut en croire les réactions des nouveaux lecteurs qui découvrent cet auteur injustement oublié par le grand public, la littérature qu’il représente continue d’être aussi intéressante à lire qu’elle l’était par le passé. À l’époque troublée que nous traversons, il est parfois bon de pouvoir s’évader en rêvant quelque peu, comme permettait de le faire toute la partie de cette littérature publiée entre les deux guerres et les années qui ont suivi.

Si de près où de loin, vous avez entendu parler d’Albert BONNEAU et de son œuvre, ou bien si vous l’avez connu et si nous rejoindre vous intéresse, nous serons heureux de vous compter parmi les nouveaux membres de notre association. Toute demande d’adhésion est à adresser au siège de l’Association.

Nous vous remercions par avance de l’appui que vous voudrez apporter à notre démarche, et vous assurons de notre bien amicale sympathie.

AUTEUR DE ROMANS POUR LA JEUNESSE

ALBERT BONNEAU, L'HOMME

L’histoire de l’écrivain prolifique qui a enchanté pendant plusieurs dizaines d’années des milliers de lecteurs et que vous découvrirez peut-être aujourd’hui a commencé le 19 octobre 1897.

Ce jour-là en effet, Léon Bonneau, né le 16 mai 1869 à Varennes/Allier où son père, Victor Émile, exerçait la profession de pharmacien, épousait à Voussac, dans l’Allier, Jeanne Marie Yvonne Fradier, née à Voussac le 29 juillet 1974, fille de Jean François Fradier, propriétaire terrien sur cette commune.

Avant de continuer, prenons le temps de préciser une anecdote qui nous montre que, tout comme le fera plus tard son petit-fils pour de toutes autres raisons, le pharmacien de Varennes/Allier n’a pas hésité à changer de nom à une époque où ce genre de procédure n’avait rien de très courant. En effet, lors de son mariage avec Gilberte Bonneau, Victor Émile a décidé d’abandonner le patronyme de « Chamaud » qui était le sien et lui avait valu un certain nombre de moqueries de la part de ses camarades de classe pour adopter celui de son épouse qu’il jugeait beaucoup plus convenable. En agissant de la sorte, il pensait préserver sa descendance des sarcasmes dont il avait été affublé et qu’il n’avait jamais appréciés. S’il n’en avait pas été ainsi, nous ne parlerions pas aujourd’hui de la vie d’Albert Bonneau mais de celle d’Albert Chamaud…

C’est donc de l’union de Léon et d’Yvonne qu’Albert Jean Maurice verra le jour à Moulins, le 23 août 1998 dans la grande maison du Boulevard de Courtais où, dès leur mariage, Léon et sa jeune épouse sont venus s’installer.

Pas intéressé le moins du monde par la sédentarité qu’implique le métier de son père, Léon a préféré de beaucoup se lancer dans la vente de tissus en gros qui lui vaut de nombreux déplacements et lui permet d’exercer avec succès le sens inné du commerce qui est le sien.

En 1903, une petite fille, Madeleine, fait son apparition dans la famille. C’est la première grande déception qu’éprouve le jeune Albert qui, depuis qu’il avait connaissance de l’arrivée prochaine d’un petit frère ou d’une petite sœur, rêvait de voir arriver un petit garçon avec lequel il pourrait partager ses jeux.

En août 1905, de retour en Europe pour une nouvelle tournée, Buffalo Bill et son fabuleux spectacle du Wild West Show, font étape à Moulins pour deux représentations. Pas question pour Léon Bonneau, toujours à l’affût de nouveautés, de manquer une telle occasion. Accompagné d’Albert, encore très jeune, il assiste avec à ce spectacle hors du commun. Bien qu’il n’en ait pas vraiment conscience à ce moment-là car il a cru vivre un rêve, le jeune garçon n’oubliera jamais les grands espaces entrevus pendant le spectacle. Cow-boys, Indiens, champions du Pony Express et tous ceux qui les entourent sont tellement éloignés des paysages et des personnages qu’il découvre avec passion dans les aventures écrites par Jules Verne et Alexandre Dumas qu’ils lui semblent complétement irréels.

Les affaires de Léon Bonneau l’amènent assez souvent à Paris. La vie tumultueuse de la capitale où distractions et activités sont nombreuses lui paraît beaucoup plus passionnante que l’existence calme de Moulins où il s’ennuie un peu. Il décide donc d’investir des capitaux dans un magasin de lingerie pour dames qui est à vendre au 9 de la rue du Nil, tout en conservant l’activité commerciale qui le ramène souvent dans le Bourbonnais et dans la Creuse.

La famille au grand complet quitte alors Moulins pour s’installer dans un immeuble bourgeois au 121 de la rue Nollet. Le jeune Albert fréquente alors le lycée Carnot où il fait de brillantes études et où il passera son bac avec succès en 1917.

En 1914, une très mauvaise chute dans la cour de récréation du lycée lors d’une partie de football, mal soignée car les hôpitaux sont bondés, lui vaut une année d’immobilisation complète. Très déçu de ne plus pouvoir accompagner son père aux séances de cinéma muet de l’époque comme il aime tant à le faire, il se console en mettant à profit ces longs mois d’immobilité forcée pour écrire et dessiner. Prenant modèle sur la présentation des films vus en salle, il utilise le papier de ses cahiers d’écolier, pour dessiner, image par image, à partir d’histoires lues ou inventées, des textes de films qu’il collera bout à bout et agencera en forme de rouleaux, à la manière des pellicules de film. Ces bandes dessinées originales lui permettront de mettre en pratique un talent de dessinateur et de conteur dont il n’avait pas vraiment pris conscience auparavant.

Toujours pour se distraire, il prend également plaisir à écrire à ses oncles et tantes des lettres dans lesquelles il raconte les quelques épisodes qu’il trouve amusants de la vie familiale. Il les agrémente de caricatures qui amusent beaucoup tant les destinataires que ceux et celles qui les lui ont inspirées.

Sa passion de l’histoire, de la géographie et de la découverte de pays lointains dont il prend connaissance en dévorant les nombreux livres et récits de voyage de l’imposante bibliothèque familiale, l’amène à rêver depuis sa plus tendre enfance d’être plus tard soit militaire, soit explorateur, soit grand reporter.

Là encore, la claudication consécutive à sa chute et la canne dont il aura désormais besoin pour prendre appui deviendront pour lui un handicap aussi important qu’imprévu qui l’obligera à renoncer aux projets caressés avec tant d’espoir. Faute de pouvoir vivre son rêve, cet homme qui ne désespère jamais et positive toujours se met alors à imaginer des personnages qui vivront à sa place les aventures dont il rêvait depuis toujours.

Dès 1920, il commence à ressentir très sérieusement la passion d’écrire et, jusqu’à 1922, il collabore à plusieurs journaux du Centre et à diverses publications pour la jeunesse.

En 1922, il travaille pendant quelques temps en tant que rédacteur chez Comeodia.

En 1923, il devient critique de cinéma à l’hebdomadaire Cinémagazine. Pour son grand plaisir, il aura ainsi l’occasion de connaître tous les grands acteurs et réalisateurs d’un cinéma en pleine mutation dont l’aventure le passionne.

En 1925, il publie aux Éditions Jules Tallandier, son premier grand roman : Nicolas la Tempête, Frère de la Côte. Commence alors pour lui une très grande carrière d’écrivain populaire en même temps qu’une grande amitié prend naissance entre lui et Rémy Dumoncel qui préside alors aux destinées de cette maison d’édition dont le renom n’est plus à faire.

La fin de l’année 1927 est marquée par le décès subit de son père et le mariage de sa sœur avec Jacques Hénaux. L’appartement de la rue Nollet étant désormais beaucoup trop grand, sa mère et lui déménagent et viennent s’installer dans un appartement très agréable au 18 de la rue Juliette Lambert.

Sa rencontre avec Robert Florey et ses activités dans le monde d’un nouveau cinéma en pleine extension lui font prendre conscience de l’existence bien réelle d’un Far-West qu’il n’a jamais oublié. Après une première aventure Far-West publiée en 1928, il décide de créer le personnage de son grand héros, Catamount, Ce personnage, qu’il considère un peu comme le fils ou le frère qu’il aurait bien aimé avoir, remporte très vite un grand succès auprès de ses lecteurs en leur faisant partager une aventure chaque année, avant que les événements survenus en 1939 l’amènent à abandonner ce personnage tout le temps que durera la guerre.

Le 20 février 1934, il est nommé Officier d’Académie par le ministre de l’Education Nationale. L’été de cette même année, comme il en a depuis longtemps pris l’habitude, il vient séjourner quelques temps à Chambon/Voueize où il aime partager son temps entre les cousins et cousines de la branche creusoise de sa famille qui se retrouvent toujours là-bas à cette période de l’année.

Une fois de plus, il participe en tant que réalisateur et acteur aux soirées artistiques données par la troupe de comédiens amateurs de la petite ville au profit des œuvres de la paroisse. Les 25 et 26 août, il interprète « La paix chez soi » de Georges Courteline et « L’ami Fritz » d’Erkmann Chatrian. Sa partenaire principale cette année-là se trouve être une jeune fille timide de 26 ans, Anne Marie Morel, fille d’un des deux notaires de la petite ville, tellement différente des femmes frivoles qu’il avait rencontrées qu’il voit en elle l’épouse et la mère de famille idéale cherchée depuis en certain temps mais encore jamais rencontrée. Il l’épouse huit mois plus tard, change complètement de vie et vient s’installer à Chambon/Voueize, dans la maison familiale que lui ont laissée ses grands-parents paternels et dans laquelle il a toujours pris grand plaisir à séjourner. C’est entre les murs épais de cette vieille maison, ancien relais de diligences construit sous le règne d’Henri IV, qu’il écrira toute la suite de son œuvre.

En 1939, l’arrivée dans son foyer d’une adorable petite fille, Geneviève, est une grande joie pour lui qui, depuis son mariage, attendait impatiemment le grand bonheur d’être père. Il en est bien sûr de même pour toute la famille.

Ce bonheur est malgré tout quelque peu gâché car, au même moment, il voit avec inquiétude débuter la guerre. Comme cela avait été le cas en 1914, ne pouvant partir avec ses camarades sur les champs de bataille, il ne reste pas inactif. Une fois de plus sans faire parler de lui, il s’occupe de la sécurité civile et de la mairie et rend énormément de services de toutes sortes aux gens dans la peine qui sont mis sur sa route.

Compte tenu des nombreuses difficultés rencontrées, il n’est plus question d’écrire des livres dont l’édition est devenue difficile. Cette inactivité forcée lui permet alors, en plus des nombreuses activités municipales, d’organiser une fois par semaine des après-midis récréatives afin de distraire et d’occuper la jeunesse de la petite ville. Il trouve également de temps à autre des moments pour se consacrer à sa famille et à la petite fille qui, s’intéressant comme lui à tout et à tous à mesure qu’elle grandit, prend de plus en plus de place dans sa vie. Ces instants de bonheur sont importants pour oublier, ne serait-ce qu’un instant, les moments pénibles que la France traverse.

L’année 1942 se montrera sans pitié pour lui. En effet, cette année-là, non seulement il aura la peine de ne pas voir revenir du front un certain nombre des parents et amis qu’il avait tant souhaité accompagner, mais la petite Geneviève qui comble toute la famille de bonheur et n’a cessé d’égayer cette période difficile de ses rires et de ses réflexions d’enfant heureuse, tombe brusquement malade. Malgré tous les efforts déployés par les nombreux médecins qui l’entourent, rien ne pourra la sauver.

Il ne prend officiellement sa plume cette année-là que pour écrire les paroles des « Chants de mon terroir » que lui avait commandés son ami Gaston Rivière. Il la prendra également dans le plus grand secret en confiant à un journal écrit de sa main tout ce qui avait été la vie de la famille depuis la naissance d’une petite fille adorée jusqu’au départ « chez les Jésus » de cette petite fille tant aimée. Une fois de plus, il jugera inutile de se plaindre et de se lamenter ; l’écriture sera pour lui le moyen de dépasser la peine immense qui l’habite. Geneviève devient l’héroïne magnifique d’un livre à jamais refermé.

En 1944, la guerre touche à son terme. Quelques jours après l’effervescence du débarquement des troupes alliées sur les côtes de Normandie, pour le grand bonheur de toute la famille, le 24 juin, une deuxième petite fille, Odile, débarque à son tour dans la famille Bonneau et choisit, pour ce faire, de naître le jour de liesse qu’est celui de la Saint Jean ! La maison va enfin pouvoir retrouver les rires d’enfant qui lui manquaient tant. L’espoir revient et la vie reprend son cours.

La bande dessinée Petit Riquet fait alors son apparition. Les aventures de ce reporter, illustrées sous formes de bandes dessinées par Gaston Niezab, feront voyager ses lecteurs dans tous les pays du monde pendant dix années.

Le 18 mai 1947, toute la famille accueille avec une grande joie la naissance d’une troisième petite fille, Marie Elisabeth.

Albert Bonneau n’aura décidément pas plus de fils auquel transmettre et le nom qu’il porte et sa passion pour les costumes militaires qu’il n’a eu le frère tant espéré pour partager ses jeux, mais qu’importe ! La vie familiale, si importante à ses yeux, continue désormais, heureuse et ponctuée de bonheurs simples comme il les aime. Catamount, qu’il considère un peu comme le fils qu’il aurait tant aimé avoir et n’a jamais eu reprend vie avec grand succès pour de nouvelles aventures.

En 1956, La Société des Gens de Lettres, dont il deviendra sociétaire l’année suivante, lui décerne le prix Emile-Richebourg pour l’ensemble de son œuvre.

Malheureusement, tout changera bientôt. Cette vie heureuse qu’il partage avec sa femme, ses deux filles et la famille proche qui l’entoure prend fin brusquement. Survenu au début du mois de mars de l’année 1958, le décès de sa mère dont il était depuis toujours très proche sera pour lui un chagrin dont il ne se remettra jamais.

Pour ne rien arranger, les goûts des lecteurs ont évolué. L’arrivée de la télévision dans les foyers laissant beaucoup moins de temps à la lecture, les aventures de Catamount ne font plus recette.

La maladie de Parkinson dont il est victime à partir de l’année suivante le prive peu à peu de la mémoire incroyable et de la facilité d’élocution qui étaient les siennes. L’envie d’écrire et de transmettre la passion qui est la sienne pour tout ce qui l’intéresse le quitte peu à peu.

Son état de santé ne s’améliorant pas, il lui faut quitter la vieille maison familiale qu’il aimait tant pour aller vivre à Chamalières où il est plus facile de trouver sur place les soins médicaux qui lui sont nécessaires.

Ayant perdu les habitudes qui lui étaient si chères et se sentant désormais inutile, il se replie de plus en plus sur lui-même sans manquer pour autant de montrer l’affection qu’il éprouve pour ceux et celles qui l’entourent chaque fois que l’occasion s’en présente.

La télévision devant laquelle il passe une grande partie de ses journées remplace désormais le cinéma où il ne peut plus se rendre. Presque jusqu’à la fin de sa vie, il prendra beaucoup de plaisir à regarder les informations, les émissions de culture et de voyages, les films et les pièces de théâtre sans jamais manquer les matchs de catch où il s’amuse beaucoup en regardant s’affronter l’Ange bleu et le Bourreau de Béthune.

La maison de vacances de Voussac où il aimait tant passer les étés a dû être vendue. C’est donc à Chambon qu’il viendra désormais tous les ans passer cette période de l’année dans la grande maison de sa belle-mère où, dans ces moments difficiles, son épouse est heureuse de retrouver sa famille et où ses filles peuvent retrouver leurs cousins et cousines. Son état empirant dans le courant du mois d’août, il ne pourra pas repartir à Chamalières, et c’est à Chambon qu’il décédera le 24 janvier 1967.

ALBERT BONNEAU, L'ÉCRIVAIN

Voilà pour l’homme, qu’en est-il de l’écrivain ?

Albert Bonneau a connu ce que l’on pourrait peut-être qualifier « d’heures de gloire littéraire» pendant les 30 années qui se sont déroulées entre 1925 et 1956.

À la suite du grand succès remporté par la publication de son premier grand roman « Nicolas la Tempête Frère de la Côte », l’année 1925 marque pour lui le début d’une collaboration ininterrompue avec les éditions Tallandier. Plus de 500 histoires, romans et aventures diverses seront alors mis à la disposition des lecteurs intéressés par cet auteur à l’imagination si fertile.

Contrairement à d’autres écrivains de son époque, le but qu’il poursuit n’est pas d’amasser une fortune ou bien de devenir célèbre en se faisant connaître par l’intermédiaire des médias de l’époque. Il n’a d’autre envie que celle de faire découvrir le monde et son histoire à ses lecteurs tout en les distrayant avec les nombreuses aventures qu’il imagine pour les héros de ses histoires. Bien qu’il fasse voyager ses lecteurs dans toutes les parties du monde aux époques les plus diverses, cet homme hors du commun n’a jamais quitté la France. Cependant, passionné d’histoire et de géographie, il n’a jamais situé l’action de ses romans sans avoir préalablement consulté tout ce qui était nécessaire à la véracité de son récit.

Verront le jour sous sa plume des récits dans les genres les plus divers : histoires et aventures pour la jeunesse, romans historiques et de Cape et Épée, aventures lointaines, romans policiers, romans sentimentaux et, bien sûr aventures Far-West dont l’action se déroule dans un pays qui le fascine. Pourtant, il n’a jamais eu l’occasion de se rendre dans l’Ouest Américain autrement que par l’intermédiaire des cartes d’état-major et des documents de toute sorte que lui transmet régulièrement son grand ami Robert Florey. C’est ainsi que Catamount fera découvrir les paysages et la vie de ce pays lointain en partageant plus de 60 aventures avec des lecteurs désireux de suivre ses traces.

Il en sera de même avec Petit Riquet reporter, sorte de Tintin Français qui, de 1948 à 1958, les emmènera découvrir une grande partie des continents du monde.

 

Parfaitement conscient de sa valeur, mais souhaitant avant tout rester modeste, cet homme de cœur a toujours mis un point d’honneur à essayer de transmettre aux autres la philosophie de la vie basée sur l’éthique dans laquelle son oncle et sa mère avaient été élevés, manière de vivre et d’appréhender les choses dont la rigueur n’excluait ni le bon sens ni la pratique de l’humour aussi gentil que malicieux qui, la plupart du temps, permettent de dépasser les situations les plus difficiles.

Se faire connaître en tant que personnalité ne l’a jamais intéressé. C’est sans nul doute la raison pour laquelle, les goûts des lecteurs changeant avec le temps, Albert Bonneau est tombé dans un oubli presque général … d’où quelques admirateurs passionnés par cet écrivain qui les avait tant fait rêver ont réussi à le sortir pour vous donner l’occasion de le rencontrer à nouveau…

 

Aujourd’hui, une Association travaille à le sortir de l’oubli immérité dans lequel il est tombé, une rue de la ville de Moulins et l’école de Voussac portent son nom, une salle d’exposition permanente le concernant est ouverte au château de la Motte-Verger à Voussac.

Plusieurs de ses livres sont désormais réédités, dont plusieurs illustrés par les élèves de l’Ecole Albert Bonneau de Voussac ainsi que par ceux d’autres écoles de la région (Chambon/Voueize, St Eloy les Mines, Creuzier le Vieux).

Catamount a repris vie en bande dessinée sous la plume de Benjamin Blasco-Martinez. Les tomes I et II, La Jeunesse de Catamount et Le Train des Maudits ont déjà remporté un grand succès. Le tome III est en cours. La BD Catamount va être également prochainement éditée en Espagne, Allemagne et Pays-Bas.